La somatisation comme un refoulement
febrero 09, 2018
Ce sont nos blessures cachées , qu'on ne veut pas voir , à la vue desquelles on se contracte, on s’énerve , on nie , on a mal. Celles qui sont tellement douloureuses ou dévalorisantes que notre corps a du trouver une stratégie sophistiquée pour pouvoir vivre quand même, malgré ces cailloux coincés dans nos chaussures .
Cette façon , c'est premièrement d'en reléguer la gestion à l'inconscient . Et nous voila contraints de trouver des façons de nous distraire de toutes les façons imaginables pour en éviter le ressenti (fumer , manger , rêver , intellectualiser etc etc.)
C'est aussi d'en éviter la formulation claire , cette habitude permet d'éviter que les mots nous plongent encore dans le ressenti . Nous finissons par oublier tout ce qui pourrait nous permettre de nommer et comprendre notre souffrance , l'avons nous jamais nommée?
Comment pourrions nous savoir ce qui se cache sous cette tension qui bloque notre épaule? Ou sous cet ulcère qui se creuse en nous depuis des années ?
L'absence de mots est comme un barrage qui empêche l'épanouissement de notre ressenti .. mais une fois trouvé , le mot agit comme une bouche d'évacuation , il ouvre une brèche et tout peut sortir.
C'est ce blocage stratégique de notre ressenti ,qui empêche sa résolution . Car il n'y a pas qu'une façon d'être en contact avec une douleur . Il est possible de la bloquer , de nous juger tandis que nous vivons l'abandon, l'humiliation , le rejet .. ou bien il est possible de voir clairement ce qui est en train de nous blesser, le nommer , le pleurer , le laisser vivre son temps en nous puis s'évacuer.
Mais ce n'est pas si facile pour tout le monde, car bien entendu nous avons tous une éducation , une histoire, une hérédité différente, nous n'avons pas tous appris à accueillir et laisser vivre toutes nos douleurs dans notre vie . Au contraire nous avons pu apprendre à nous bloquer, à fuir pour se protéger, à craindre certaines d'entre elles et donc à les maintenir en nous plutôt que de les évacuer ..
Et c'est ce qui se fait en psychanalyse , c'est à travers la compréhension, l'exploration courageuse de ce qui nous échappe en nous et nous dérange, (de tout ce que nous avons une raison de rejeter) , que nous pouvons petit à petit nommer notre souffrance, la pleurer ou peut être la crier, et tout à coup la blessure est moins lourde , plus légère , se transforme.
Nous nous permettons de la regarder sans la juger , et de ce fait , elle circule et s'évacue.
Il n'y a pas de sens à vouloir "déprogrammer" une colère si celle ci n'est qu'une défense pour cacher notre humiliation . Mais par contre nous pouvons nous servir de la lecture émotionnelle du corps pour trouver notre humiliation, puis la comprendre et l'exprimer, la refroidir, l'accépter .
Et nous pouvons grâce au déroulé somato-émotionnel "déprogrammer" la peur de l'humiliation dans les tissus et détendre cette 2eme vertèbre lombaire qui y semble liée .
Ostéopathiquement
Francois Beltramini Ostéopathe DO à Toulouse - 0630681674
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